Comme une spirale
Personnages
Beyrouth
Dans “Comme une spirale”, Beyrouth ne sert pas seulement de cadre à l’action, elle est un personnage en soi.
Cette ville m’a troublée dès que j’y ai mis les pieds. Je suis naturellement attirée par les espaces contrastés, pluriels, incohérents. Le régulier, l’uniforme, le lisse ne laisse pas place à la rêverie. Beyrouth m’a semblé dense, vernaculaire, sensuelle, attirante et repoussante à la fois. Elle est physiquement marquée par une histoire douloureuse, imprégnée de secrets enfouis, soulevée d'aspirations conflictuelles.
Contrastée, stratifiée, plurielle, elle m’est apparue comme le miroir de la complexité humaine.
Les travailleuses domestiques migrantes
Le film présente cinq femmes de cinq nationalités différentes (Cameroun, Côte d'Ivoire, Ethiopie, Philippines, Sri-Lanka) et de différents âges (de 30 et 60 ans).
Leur point commun : elles sont toutes travailleuses domestiques migrantes à Beyrouth sous le système de la Kafala depuis de nombreuses années.
Elles naviguent dans une société qui les invisibilisent et les réduit à leur statut de ménagères. Elles font face aux défis d'être éloignées de leurs enfants et à leur déracinement progressif. Et ensemble, elles construisent un réseau d’entraide et de solidarité.